L'anesthésie générale
L’Anesthésie générale (AG) permet d’obtenir un état d’inconscience résultant de l’injection intraveineuse de médicaments chez l’adulte ou de l’inhalation de gaz anesthésique chez l’enfant.
D’autres médicaments y sont systématiquement associés tels que des antidouleurs tandis que d’autres médicaments comme des curares, permettant un relâchement musculaire, ou des antibiotiques ne le sont que lorsque cela est nécessaire.
L’anesthésie, quel que soit son type, se déroule dans une salle équipée d’un matériel de haute technologie, adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation. Ces vérifications techniques s’accompagnent de la vérification obligatoire de votre identité, de la nature de votre opération et du bon respect des règles de jeûne.
Au cours de votre anesthésie, le médecin Anesthésiste Réanimateur et l’infirmier(e) anesthésiste surveillent en permanence toutes les fonctions vitales du corps humain telles que la saturation en oxygène, la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la profondeur de l’anesthésie ou encore le tonus musculaire…
Lorsque l’intervention est terminée, nous cessons d’administrer les médicaments qui vous maintiennent inconscient. Votre organisme va alors les éliminer rapidement, permettant ainsi votre réveil rapide dès votre arrivée en salle de réveil (SSPI : salle de surveillance post-interventionnelle) dans laquelle vous bénéficierez de la même surveillance qu’au bloc opératoire.
Vous y resterez sous la surveillance permanente d’infirmier(e)s spécialisé(e)s jusqu’à votre réveil complet. Une fois que vous êtes bien réveillé, non douloureux et que nous nous sommes assurés que tout va au mieux, vous retournez dans votre chambre.
S’il s’agit d’une intervention complexe ou si votre état de santé le requiert, il peut s’avérer nécessaire de vous transférer en unité de soins continus afin d’assurer une surveillance rapprochée dans les premiers jours post-opératoires.
Quels sont les risques de l’anesthésie ?
La grande majorité des anesthésies se déroulent sans problème particulier. Il s’agit d’une pratique sûre. Toutefois, une anesthésie, même conduite avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque. Les conditions actuelles de surveillance de l’anesthésie et de la période de réveil permettent de dépister rapidement la survenue d’anomalies et de les traiter.
Les complications graves de l’anesthésie, qu’elles soient cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques, allergiques ou infectieuses, sont devenues exceptionnelles. En dehors des complications graves, l’anesthésie et la chirurgie sont parfois suivies d’événements désagréables. Ces risques et inconvénients ne surviennent pas systématiquement et sont prévenus au maximum par votre Anesthésiste Réanimateur. Ils sont également fonction de votre propre sensibilité, de votre état de santé, de la durée et du mode d’anesthésie.
Quels sont les inconvénients et les risques propres à l’anesthésie générale ?
Il vous sera demandé de respecter un jeûne et d’arrêter le tabac avant l’anesthésie pour votre sécurité. Le jeûne permet d’éviter les accidents graves de passage, de vomissement dans les poumons.
- Des nausées et des vomissements peuvent survenir au réveil. De nombreux moyens sont disponibles pour les prévenir ou les supprimer, mais peuvent cependant persister dans de très faible cas.
- Une rougeur douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été injectés peut s’observer.
- L’introduction d’un tube dans la trachée (intubation) ou dans la gorge (masque laryngé) pour assurer votre respiration pendant l’anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement au décours de l’intervention. Il s’agit de l’inconvénient le plus fréquent, mais qui disparait habituellement en 24h.
- Des traumatismes dentaires sont également possibles. C’est pourquoi il est important de signaler toute prothèse ou fragilité dentaire particulière.
- La position prolongée sur la table d’opération peut être à l’origine, malgré nos multiples vérifications, de compressions vasculaires ou nerveuses responsables d’engourdissements. Exceptionnellement, cette compression peut aller jusqu’à la paralysie temporaire d’un bras ou d’une jambe.
- Après une anesthésie générale, des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures qui suivent l’anesthésie. Des états confusionnels peuvent survenir chez les personnes âgées ou à risque dans les jours qui suivent une intervention chirurgicale.
- Des complications imprévisibles allergiques, cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques, pouvant comporter un risque vital sont extrêmement rares.
Tous les symptômes cités ci-dessus sont habituellement temporaires et leur persistance doit vous inciter à les signaler le plus rapidement possible.
Les autres risques sont liés spécifiquement à la chirurgie dont vous allez bénéficier. Votre chirurgien vous en informera le jour de sa consultation.
